Publié le 21/05/2024
Google reCAPTCHA utilise des cookies pour collecter des informations sur les utilisateurs. Dès que l’utilisateur visite une page intégrant reCAPTCHA, un cookie est déposé sur son terminal. Ce cookie collecte des données personnelles pour des finalités qui vont au-delà de la simple sécurisation de la page ou du formulaire :
L’article 82 de la loi Informatique et Libertés en France, qui transpose les dispositions de la Directive ePrivacy, stipule que l’utilisation de cookies et autres traceurs nécessite le consentement préalable de l’utilisateur, sauf si ces traceurs sont strictement nécessaires à la fourniture d’un service de communication en ligne explicitement demandé par l’utilisateur. Dans le cas de reCAPTCHA, les finalités supplémentaires de traitement des données personnelles dépassent cette exception, rendant obligatoire le recueil du consentement.
Google reCAPTCHA collecte une quantité considérable de données personnelles. Ces données comprennent non seulement les informations directement visibles (comme l’adresse IP et le type de navigateur), mais aussi des données comportementales détaillées :
Cette collecte massive de données peut être perçue comme disproportionnée par rapport à l’objectif de sécurisation de la page web ou du formulaire. Le principe de minimisation des données du RGPD stipule que les données collectées doivent être limitées à ce qui est nécessaire au regard des finalités pour lesquelles elles sont traitées.
La présence de reCAPTCHA peut également affecter l’expérience utilisateur. Les tests proposés peuvent être intrusifs et frustrants pour les utilisateurs, en particulier ceux qui doivent répéter l’opération plusieurs fois avant de réussir. Cette friction peut décourager les utilisateurs légitimes de compléter des formulaires ou d’accéder à des services protégés par reCAPTCHA.
L’utilisation de Google reCAPTCHA expose les sites web à des risques juridiques importants. En cas de non-conformité avec le RGPD et la Directive ePrivacy, les entreprises peuvent être sujettes à des sanctions de la part des autorités de protection des données, telles que la CNIL en France. Ces sanctions peuvent inclure des amendes substantielles, des restrictions sur le traitement des données, et des dommages à la réputation de l’entreprise.